A force de trop creuser...

PNJ Messages : 8 Date d'inscription : 03/06/2010

[HRP : Petit RP court pour vous mettre en situation ^^]

Lundi matin, le 16 aout 2253. Une opération de routine avait été organisée pour permettre à des chercheurs d'étudier la faune et la flore de la planète, et précisément ceux des plaines. Pourquoi ce choix ? Parce que les plaines étaient sans doute le lieu le plus accessible et le plus praticable. Les montagnes rendaient toute progression difficile tant qu'au désert, on essayait de l'éviter le plus possible. Restait l'océan à l'Ouest, mais à part quelques îles au loin il ne semblait rien y avoir d'intéressant. Et dans le cadre de cette mission, le chercheur en question, était une femme, Thalia Ellis, fille du général décédé à bord de l'Argos. Accompagnée de sa sœur, dont les talents pourrait servir à faire des croquis des diverses créatures, et d'une poignée d'Arkanges pour leur sécurité. On ne sait jamais, personne n'était à l'abri d'une attaque des Infectés ou d'une autre créature sauvage. Par contre, en cas d'attaque des Muchas, ils ne pouvaient de toute façon compter que sur leurs jambes. L'équipe quitta la base Ellis, une fois tous les préparatifs accomplis, en direction des plaines de l'Est.

L’aube n’avait pas encore pointé le bout de son nez, que Camille était déjà presque prête à partir. L’effervescence avait gagné la base depuis que l’annonce de la première expédition de reconnaissance avait été faite. L’annonce de la composition de l’équipe, pourtant courue d’avance, avait fait grincer quelques dents. Camille elle n’avait pas eu plus de soucis que cela, les avantages d’avoir sa sœur qui pilote la mission. Thalia et elle étaient d’ailleurs les deux seuls civils de l’expédition, le reste de la troupe étant composée d’Arkanges qui assureraient la sécurité.

Camille referma son sac à dos et vérifia que la sangle était bien serrée. Elle était toute guillerette d’enfin pouvoir sortir de son atelier, d’aller observer la faune et la flore dans un milieu naturel. Bien sur, elle n’aurait pas choisi les plaines en premier, bien qu’elle comprenne les raisons sécuritaires de ce choix. La vérité était qu’elle aurait donné n’importe quoi pour être de cette mission, même si c’était pour photographier des libellules sur une marre d’eau.
Elle dit un dernier check-up de la liste qu’elle s’était faite. Crayons, papiers, bloc de terre et couteaux, gomme, eau et aquarelles… plus un peu de nourriture, de l’eau potable, des vêtements pour la pluie, le reste des éléments de sécurité étant portés par les Arkanges. Elle attrapa la sangle de son sac qu’elle passa autour de son épaule, elle verrouilla la porte de son atelier et se dirigea vers l’entrée de la base.

Elle ne vit personne à son arrivée dans le hall. Elle avait une bonne demi-heure d’avance, elle allait devoir prendre son mal en patience. Petit à petit l’équipe commença à se former et à l’heure dite, le convoi se mit en marche. Les premières minutes de marche se firent dans le silence, tous étaient sous pression, c’étaient leur première vrai sortie de la base. Ils durent contourner le complexe par le sud, la base étant située à l’ouest de la grande plaine. Peu à peu les langues se délièrent, chacun y allant de son petit commentaire sur la beauté de tel ou tel paysage ou insecte. Toujours sous la protection des Arkanges, Thalias et Camille commençaient leurs premières constatations, leurs premiers croquis.

Arrivée au centre de la plaine, le petit groupe fit une halte et mangea un morceau avant de se séparer. Camille fut placée sous la protection de Aisling Shamrock quand Thalia partait avec Anthony Warrens et Kaleb Lewis. Ils devaient se retrouver pour faire le point dans une heure, les Arkanges préférant ne pas se séparer trop longtemps.

Une nouvelle mission avait été annoncé et elle avait été prise pour en faire partit. Heureusement pour elle, sinon elle serait viré folle à force de ne pas sortir de la base. Elle avait aussi apprit qu'Anthony, Kaleb et Maxwell allaient en faire partit, ainsi que les filles du défunt Ellis. En gros ça ne s'annonçait pas pour une mission avec de l'action mais au moins elle allait voir du terrain.

Elle était tellement contente d'en être que le lendemain elle se réveilla super tôt, elle préparra ses affaires et vérifia que les quelques armes qu'elle apportait fonctionnait bien, elle avait aussi deux couteaus sur elle, juste au cas ou. Biensure elle avait aussi un peu de bouffe. En sortant de chez elle elle ne partit, cependant, pas directement au lieu de rencontre pour la mission, elle passa chez rendre "visite" à un vieux riche avec une air fendant pour lui laisser un petite surprise, après tout il le méritait bien, la prochaine fois il allait tourné sa langue sept fois dans sa bouche avant de laisser n'importe quoi en sortir. Ce ne fut qu'après avoir installer la dite surprise qu'elle alla au point de rencontre. Visiblement elle n'était pas la première arrivée, mais au moins elle n'était pas la dernière non plus. Ce ne fut que lorsque leur petite équipe fut complète qu'ils se mirent en marche vers les plaines. Elle était contente elle pouvait voir l'environnement de ce qui était leur maison pour un temps indéterminer et elle trouvait que c'était simple magnifique, même si elle savait que le danger les guettait de partout.

Ils firent une pause pour manger lorsqu'ils arrivèrent au milieu de la plaine qu'ils devaient explorer. Après le groupe fut séparer en deux, elle fut charger de surveiller Camille. Ça lui faisait un peut drôle de devoir surveiller quelqu'un, une chance que personne n'a vut son logement parce qu'ils auraient eut de sérieux sur le fait qu'elle puisse surveiller une autre personne. En même temps il faut dire que c'était sa première mission de ce genre, donc avec le temps elle allait s'y habitué et en même temps elle n'était pas une inconsciente, la preuve elle gardait ses sens en éveil et observait tout ce qu'il y avait autour pour voir si il n'y avait pas quelque chose de louche dans le coin.

"Comme ça vous êtes une artiste? De quel genre?"

Elle se disant que tant qu'à être avec quelqu'un aussi bien essayé d'apprendre à se connaître en attendant de trouver quelque chose d'intéressant que l'artiste pourrait reproduire en dessin. Qui plus est elle n'aimait pas les long silence.

Le soleil était seulement en train de se lever que Thalia était déjà hors de son lit. Elle n'était pas forcément matinale en temps normal, le soleil avait tendance à parcourir les plaines depuis déjà quelques temps. D'ailleurs parlant de soleil en train de se lever, il fallait remettre ça dans le contexte du vaisseau. Le soleil se couchait très peu de temps depuis l'espace, mais vu qu'elle n'avait aucune fenêtre dans ses quartiers, ca ne dérangeait pas de trop. Aujourd'hui, c'était un jour spécial pour Thalia, c'était le jour de sortie. Elle allait explorer un peu plus les plaines pour tenter de dégoter des nouvelles créatures. Autant vous dire qu'elle était aussi excitée qu'un enfant dans un magasin de jouet la veille de Noël. C'était son truc à elle, étudier les bêtes. Depuis toute petite, elle adorait les animaux et leurs évolutions. Alors imaginez partir de zéro pour découvrir ce nouveau monde, de nouvelles évolutions. Cette planète était loin d'être un paradis, mais pour Thalia, ce genre de moment, l'en rapprochait très certainement.

Elle se dépêcha de s'apprêter dans ses quartiers, passant rapidement sous la douche puis, s'habillant le plus sobrement possible, un simple pantalon sur lequel elle enfilait un t-shirt qui avait sauté la casse repassage avant d'être rangé. Thalia savait bien s'habiller mais de toute évidence, la mission d'aujourd'hui ne nécessitait pas d'être sur son 31. En extérieur, on était jamais à l'abri de se salir, alors autant prendre des vêtements pour lesquels on se foutait un peu de leur état, tant avant, qu'après la journée. Elle finit par prendre la tasse de café qu'elle avait fait couler en sortant du lit et ingurgita le contenu assez rapidement, se brulant presque l'intérieur de la bouche. Elle voulait se dépêcher d'arriver dans les plaines, même si elle savait que la mission ne débuterait pas sans le reste de l'équipe. Elle fini par se rentre à la plateforme de transport, avant de rejoindre, une fois sur la planète, la salle qui servait de point de départ. Quand elle arriva, elle fut surprise de voir sa sœur déjà présente. Elle ne la savait pas si matinale déjà, mais en plus, penser qu'elle était arrivée avant la plus excitée des participantes, c'était mal vu. Elle alla lui faire une bise ainsi qu'une petite accolade, comme c'était la coutume chez les Ellis depuis des années. Puis, se retournant, elle remarqua qu'une des Arkanges prévu pour les escorter était déjà là aussi. C'était une jeune recrue si on s'en référait à l'âge de la gamine. Troisième, ca devenait de pire en pire. A croire qu'elle perdait la main et qu'elle se faisait vieille. Ensemble, les trois filles attendirent leurs autres compagnons, les trois hommes. Et dire qu'ils passaient souvent leur temps à critiquer le temps qu'on mettait à se préparer, c'est un comble. Une fois l'équipe au grand complet, le coup d'envoie fut donner.

Le chemin vers le point de départ de la mission se passa sans trop d'embuche. Thalia préparait déjà un bloc note virtuel sur le PRI et avait les jumelles qui lui démangeaient grandement. De leur côté, les langues semblaient avoir du mal à se délier. Il fut quelques minutes pour que tout le monde y aie de sa conversation. Bien qu'elle n'ait pas de place précise au sein de l'équipe de l'Argos, contrairement à Kaleb ou Howard, elle n'en restait pas moins une personne qui fréquentait souvent ces deux hommes. Aussi, elle connaissait pas mal de recrues et autres militaires. Mais dans le cas présent, elle ne connaissait aucun des Arkanges, à l'exception du plus haut gradé. Un fois arrivé à un endroit bien plus stratégique pour lancer la recherche, l'équipe se sépara en deux groupes. Camille parti avec la jeune Aisling ainsi que Maxwell. De son côté, Thalia avait avec elle Anthony et Kaleb. Savoir que le mari de sa meilleure amie veillait sur lui ne lui fit penser qu'à une seule chose, c'est qu'elle n'allait pas s'embêter avec lui. C'était presque devenu une habitude pour eux deux de se taquiner. Thalia attrapa ses jumelles et scruta l'horizon pendant quelques minutes avant de voir au loin un troupeau de Bullette qui mangeait paisiblement de l'herbe. Une fois que le reste de l'équipe sera de retour, ils partiront dans cette direction. A moins qu'une autre découverte plus intéressante ne leur soit apportée.

Le moment de partir en mission arrivait enfin pour Maxwell. Il attendait cela depuis l’annonce de la constitution de la fine équipe chargée de recueillir des informations relatives à la flore et à la faune des plaines de l’Est. Certes, le lieutenant ne détenait pas la fibre verte en lui et cela ne correspondait pas à la mission de ses rêves. Mais, elle lui permettait de quitter la base Ellis et de partir à l’aventure, découvrir un environnement totalement inconnu. A l’aube, le militaire se prépara sereinement tout en ressentant une once d’excitation parcourir ses entrailles. Il revêtit son uniforme et se dirigea ensuite vers l’armurerie pour enfiler un poignard dans son holster placé en appui sur sa cheville avant de se saisir d’une arme de poing et d’un fusil d’assaut. Ensuite, Ashton attrapa une radio et faufila quelques chargeurs dans son sac à dos contenant aussi des vivres, de l’eau, une paire de jumelles, un kit de survie ainsi qu’une trousse de secours.

Une fois prêt, l’arkange se dirigea vers l’entrée de la base pour rejoindre le reste de l’équipe. En arrivant, il vit les deux sœurs Ellis ainsi que la jeune Aisling, apparemment enjouées par cette mission d’observation. Maxwell l’était moins même si il s’élançait à l’aventure. Après tout, ça se résumait à gambader un peu dans les plaines ? Bref, il ne manquait plus que Kaleb et Anthony à l’appel. Une fois l’équipe réunie, ils partirent en direction des plaines de l’Est dans le silence. Ashton connaissait de visu les arkanges et les sœurs Ellis mais sans plus. Le lieutenant ne côtoyait pas grand monde il faut dire. Le groupe se sépara en deux quelques temps plus tard pour couvrir plus de surface et Maxwell suivit Aisling et Camille.

La casquette militaire vissée sur son crâne et les lunettes de soleil sur son nez, il s’avançait d’une démarche un peu désinvolte fixant à intervalles de temps réguliers les alentours par le biais de ses binoculaires. Son arme placée sous son avant bras, en bandoulière, il découvrait de ses propres yeux une nouvelle terre. C’était une sensation étrange qui ne cessait de nourrir son imagination sur ce qu’ils pourraient découvrir à l’avenir. La jeune recrue prit la parole et s’adressa à Camille, probablement pour briser le silence et faire un peu plus connaissance. Poussé par sa curiosité, Maxwell emboita le pas de la brune et se permit de l’ouvrir juste après. Et puis, ça allait le changer un peu du bruissement des fourrés.

«Sans vouloir la ramener de bon matin, ce ne serait pas plus rapide et plus détaillé si on photographiait les alentours avec le PRI ? »

Ce ne sont probablement pas des choses à dire à des personnes préférant davantage l’utilisation de leurs capacités manuelles mais Maxwell s’entêtait parfois pour que sa curiosité soit satisfaite.

Le temps semblait bien long à Anthony, tant sa nuit fut agitée. Mal dormir, c’était devenu une habitude depuis qu’il siégeait sur Thalos. Son sommeil morcelé se résumait d’une certaine manière ainsi : trois ou quatre nuits déphasées avant de tomber lourd d’épuisement pour une nuitée réparatrice. Cette dernière en revanche ne lui avait pas fait de cadeau. Tant pis. Sa matinée fut alors des plus banales, s’étirer, se lever, manger, se laver… rien de passionnant mais ça allait s’améliorer. Aujourd’hui, le lieutenant Warrens avait été assigné pour une mission de reconnaissance. Rien de bien engageant à première vue, mais c’était une de ces missions nécessaires pour leur intégration sur Thalos. Avec un peu de chance feraient-ils une découverte intéressante, nouvelle espèce animale, végétale ou autre… Enfin, quoi qu’il en soit, leur équipe se constituerait de deux civils ainsi que de quatre Arkanges. Parmi eux une amie du lieutenant, la recrue Shamrock, un sacré bout de jeune fille, le lieutenant-colonel Lewis ainsi qu’un soldat du même rang que lui, Ashton. Et devinez quoi, les deux civils ne sont autre que les filles du défunt général Ellis. Bref, une mission d’observation de plus… à laquelle se mêlent deux civils, les Arkanges formaient l’escorte. Anthony quitta les locaux pour l’armurerie après s’être paré de l’uniforme des soldats. Il était temps de se préparer. Il fit provision de nourriture, pensant à mettre de côté quelques morceaux de sucre, simple mais efficace en cas d’hypoglycémie. Au tour de la gourde d’eau maintenant, et des jumelles. Il vérifia l’état de son PRI, notamment le fonctionnement de la ligne de communication avec la base ainsi que celle de secours, on est jamais trop prudent… Enfin, il fait un rapide check-up de la trousse de secours, s’assurant que tout était en place et utilisable. Alcool, antiseptique, collyre pour les yeux, quelques comprimés contre les douleurs élémentaires ou faiblesses passagères, bandes, pansements, autres compresses et ustensile pharmaceutique de base… Il rajouta à cela pinces, gants, ciseaux, couverture de survie ainsi que du spray et des compresses réfrigérants comme anesthésiant de fortune et boucla le tout. Enfin, il fit le tour de son équipement militaire. Fusil d’assaut pour les conditions de la mission, arme de poing à la ceinture, il emporta quelques chargeurs après avoir inspecté minutieusement ses deux calibres. Poignard sur sa cheville, trois couteaux de lancer à sa ceinture, dans son dos, Anthony ne laissa rien au hasard puis se dirigea vers le lieu de rencontre.

Il n’était pas le dernier, à son grand étonnement car le garçon n’était pas connu pour sa ponctualité, particulièrement lorsqu’il préparait ses affaires pour une mission à la dernière minute. Il salua chaque personne déjà présente poliment, ne pouvait s’empêcher de lancer quelques boutades de son cru pour détendre l’atmosphère en attendant le lieutenant-colonel puis ils partirent. Enfin dirait-il, l’attente d’une mission le démangeait grandement.

Premières minutes, ambiance silencieuse. Le jeune homme avait perdu sa vivacité et ses railleries habituelles en présence de l’un de ses plus hauts supérieurs hiérarchique. Ce n’était peut être pas le moment de se faire remarquer pour sa décontraction, qui plus est, personne ne semblait prêt à engager la conversation. Timides jusqu'à ce qu’ils se séparent, Anthony accompagnait dorénavant l’aînée Ellis ainsi que l’Arkange Lewis. Le lieutenant scrutait régulièrement les alentours, profitant de cette mission moins « militaire » que celles auxquelles il était habitué pour découvrir la flore de leur nouvel habitat. Certaines plantes étaient magnifiques mais par principe, il préférait se contenter d’un regard lointain. Prudence est mère de sureté comme l’on dit… Son fusil dans les bras, le jeune Warrens s’assurait de temps en temps que la liaison avec la base était toujours effective, plus par occupation que par réelle crainte. Lorsque Thalia s’arrêta pour scruter le paysage, il s’avança à sa hauteur.

- Vous avez trouvé quelque chose d’intéressant ?

Curieux, il se servit de ses propres lunettes pour en juger par lui-même et aperçu à son tour les animaux se nourrissant. Quelques uns du groupe se détachaient pour gambader, leur repas fini, d’autres encore arrivaient, profitant de l’étendue verte pour répondre aux plaintes de leur estomac mais tous restaient groupés.

- Des bulettes.

Anthony n’était pas l’un de ces militaires passant plus de temps dans un terrain d’entrainement que dans leur propre chambre. Il aimait se renseigner sur son environnement, sur ce qu’il affronterait peut être un jour ou ce qu’il serait amené à rencontrer comme ces animaux. Suivant la direction de ses jumelles un instant, il finit par les quitter du regard.

- L’herbe qu’ils mangent est verte et épaisse, et les bulettes ont l’air de s’y sentir chez eux. Vous pensez que l’on est proche d’un cours d’eau ? s’interrogea le soldat. En tout cas, s’ils se sentent en sécurité je suppose qu’il ne doit pas y avoir de grands prédateurs dans cette direction.

Kaleb se tenait sur le bord de son lit, attendant encore un peu avant de se mettre au boulot. Il jeta un coup d'œil au corps endormi qui se trouvait à côté de lui. Haven, la douce Haven. En arrivant sur l'Argos, il n'avait jamais vraiment imaginé tomber amoureux de quelqu'un. Et pourtant, elle était là, couchée à ses côtés. Kaleb passa sa main dans les cheveux de la belle, en prenant bien soin de ne pas la réveiller. Il se souvenait de leur première rencontre, dans l'infirmerie. Depuis, le couple n'avait cessé de se consolider. D'une certaine manière, il avait aussi permis de redonner de l'espoir aux autres, finalement tout n'était pas perdu sur ce bout de métal et on pouvait toujours se trouver un semblant de vie. Kaleb se leva enfin et se dirigea vers la salle de bain afin de se préparé. Il n'y avait rien détonnant à ça, il était toujours du style matinal, son boulot avant tout. Il se prépara en vitesse avant de retourner dans la chambre.

Un gémissement se fit entendre dans le coin du lit. Kaleb se retourna vers sa femme qui semblait se réveiller. Il fit le tour du lit avant de s'asseoir à ses côtés. Elle émergeait doucement de son sommeil avant de recevoir les excuses du lieutenant-colonel. Heureusement, ce n'était pas le cas, tout du moins, si c'était le cas, elle ne le disait pas à son mari. Il déposa un bisou sur son front en lui demandant de se rendormir. Il était encore assez tôt et il avait à faire, à savoir, une mission. Kaleb avait cette particularité d'être à la fois un homme de terrain, mais aussi un homme actif sur le vaisseau. Il devait tout coordonner et bien souvent, ça l'empêchait de partir en mission, devant régler des problèmes internes, c'était ça, d'être l'un des dirigeants. D'ailleurs, avant de se rendre sur la planète, il se dirigea vers son bureau, une affaire, non pas urgente, mais qui devait être faites allait le retenir un petit peu. Ca ne devrait pas durer longtemps et puis, il savait fort bien que s'il ne le faisait pas maintenant, il risquait de l'oublier plus tard. Il classa les quelques dossier sur ARI et envoya les données au sénateur, avant de regarder l'heure qui s'affichait…

"Merde"

Voilà, ça avait pris un peu plus de temps que prévu, il était en retard. Il ferma le programme avant de se diriger vers la plateforme de transport. Une fois sur place, il se dirigea vers la salle d'où partaient les missions. Il entra dans la pièce, d'une manière la plus majestueuse possible, avant de se rendre compte qui tout le monde était là. Il y avait 3 autres Arkanges dont une recrue. Et puis, il y avait également la raison pour laquelle il avait voulu participer à cette mission, les sœur Ellis, et plus particulièrement Thalia, l'ainée. Pourquoi ? Parce que Thalia était la meilleure amie de sa femme et qui plus est, il aimait bien cette demoiselle, d'ailleurs, se taquiner était l'un de leur jeu préféré. Il alluma son PRI pour charger son interface et vérifia son arme de poing, la préférant aux autres fusils et mitraillettes. Il donna l'ordre de départ avant de fermer la marche.

Peut-être était-ce à cause de cette mission, ou sa présence, mais toujours est-il que le silence régnait en maître sur la petite troupe, le temps d'arriver sur les plaines d'où la mission d'exploration allait débuter. Après une brève décision, Kaleb resta avec Thalia et un des lieutenants, Warrens. Le reste du groupe parti un peu plus loin alors qu'eux restait sur place. Thalia saisit ses jumelles pour regarder aux alentours, sans doute à la recherche d'un spécimen à étudier. Kaleb de son côté s'assit dans l'herbe avant de se mettre en position couchée. Il était comme ça lors des missions de routine, tranquille. De toute façon qui allait bien pouvoir lui dire quelque chose ? Warrens observa à son tour avec les jumelles avant de décrire un troupeau de Bullettes. Kaleb redressa juste la tête vers Thalia avant de lui demander d'un ton nonchalant

"Tu penses avoir trouvé ton bonheur ? Histoire qu'on rappelle les autres avant qu'il ne soit trop tard ?"

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La mission avait débuté sans trop de soucis. Le ciel était dégagé et le soleil donnait une petite dose de chaleur tout à fait supportable. On se serait cru dans une campagne au mois d'Août. Le troupeau de Bulettes que Thalia observait broutait tranquillement l'herbe d'une façon totalement insouciante, loin de se douter qu'il était observé. Parmi eux, un mâle un peu farouche lançait un défi à un autre, peut-être pour épater une jeune demoiselle. La saison des amours dans l'air ? On entendait à gauche à droite des cris provenant de ce troupeau, ressemblant presque à un cri d'éléphant.

De leur côté, le groupe composer de Camille, Aisling et Maxwell parcouraient la plaines sans rien trouver d'intéressant. Quand de leur côté, un autre cri sorti de la forêt non loin de là. Il était semblable à celui d'une Bulette mais semblait avoir des difficultés à être prononcer. De toute évidence, l'animal semblait être mal en point. On voyait très rarement des Bulette dans la forêt, elle s'y réfugiait uniquement en cas de danger. Celle-ci avait du se faire attaquer par une meute de Worgs lors de la fuite. Le mieux était sans doute d'aller voir ce qui se passait, les worgs ayant sans doute regagner leur terrier pour la journée.

Maxwell venait de rejoindre leur groupe, pour épauler Aisling dans le surveillance de cette petite peste que les scientifiques sont toujours.

Pourtant, Camille se tenait plutôt tranquille, consciente du danger permanent que présentait cette nature peu ou pas encore explorée. Une carte avait été dessinée, apposant des niveaux de dangerosité sur chaque zones entourant la base. La carte, virtuelle ça va de soit, était mise à jour en permanence en fonction des rapports de missions et des attaques subies par les Arkanges en exploration. Sur cette carte, les plaines proches du complexe avaient un niveau de 1 sur une échelle de 5, autant dire qu'ils ne risquaient pas grand chose.

Camille dessinait tranquillement le schéma d'une plante qui lui était inconnue, afin d'en faire un moulage plus tard, quand un cris aigu retentit sur ça droite. Pas un crime humain nan, cela ressemblait plutôt à une version affolée du son qu'émettaient le troupeau de Bulettes que ça sœur était entrain d'observer. Instinctivement Camille tourna la tête vers Thalia pour voir si tout allait bien. Mais le cris ne venait pas de là, il venait de la lisière de la forêt, un territoire inhabituel pour cet animal.

Passant outre toutes les consignes données avant le départ, Camille jeta son bloc à terre et se précipita vers le petit bois. Est-ce que ces gardes avaient criés quand elle s'était mise à courir, elle n'en avait aucune idée. La distance à parcourir lui paru interminable...

Enfin, quand elle arriva à proximité des premiers arbres, elle ralentit la cadence.

Du sang jonchait le sol.

Alors que l'exploration s'annonçait tranquille, voir ennuyante car il ne se passait pas grand chose de bien intéressante, jusqu'à ce qu'un crie qui se distiguait des autres qu'on pouvait entendre un peu plus loin se fit entendre. Mais le problème c'est qu'il ne venait pas du troupeau qu'observait les autres, alors d'où venait-il? Vraisemblablement de la forêt qui était proche d'eux, ce qui lui paraissait étrange puisque de ce qu'elle savait des bulettes, elles préféraient les plaines. Elle vit Camille partir en courrant.

"Hey! Restez c'est peut-être dangereux."

Mais voyant qu'elle ne l'écoutait pas pour bien qu'elle ne l'avait pas entendu, elle partit à sa suite pour la rattraper. Une fois rendu dans la forêt elle vit qu'il y avait de ce joli liquide vitale qui décorait le sol.

"Hey merde." Lâcha-t-elle.

Elle n'était pas dégoûté, mais ils allaient a faire avec un animal blesser et dit animal blesser, dit animal qui a peur et qui peut être dangereux pour ceux qui l'entoure même si ils ont de bonnes intensions. Qui plus est, une question venait d'apparaître dans ses pensées, si c'était vraiment une bulette, quel genre d'animal était assez fort pour en blesser une, étant donné qu'elles sont une carapaces. Elle enleva rapidement le cran de sureté de l'arme qu'elle avait à la main, juste au cas où. Avant de se remettre à suivre Camille, lui disant à nouveau que ça pouvait être dangereux. Avant de tomber sur l'animal en question.

"La pauvre."

Elle était triste pour cette bête.

Thalia regardait l'horizon avec ses jumelles pour observer ce troupeau de Bulette qui dégustait au loin. Elle ne faisait pas trop de bruit, l'ouïe de ses créatures n'avait pas vraiment été testée mais elle était assez bien développée, du moins assez pour entendre un prédateur arriver. Certes, l'envie d'aller plus près n'était pas inexistante dans son esprit. Plus près elle était pour les observer, plus elle en apprendrait et surtout, plus elle serait contente. Enfin, s'approcher, c'était surtout parce que face à elle, elle avait d'innocentes Bulette et pas un Grizzours, elle n'était pas folle non plus au point de mettre sa vie ne danger, malgré ce que pouvait penser certains Arkanges. En disant ça, son cerveau visualisait tout de suite le lieutenant-colonel Lewis. Il connaissait la miss, là n'était pas la question, mais disons que les deux aimaient, ou adoraient plutôt se taquiner. Et s'il fallait faire une remarque sur la façon d'agir de Thalia, il serait aux premières loges, bien qu'il n'en pense pas un mot.

Le jeune Arkange à ses côtés lança ses observations sur la créature qu'ils avaient en ligne de mire. Thalia fut presque surprise par les connaissances du jeune homme. Il en connaissait presqu'autant qu'elle, c'est dire et c'était elle qui avait écrit la majeure partie des rapports sur la faune de Thalos, c'était pour dire si il accomplissait un exploit. Pour peu, elle n'aurait même pas eu à réfléchir sur ses observations, il suffisait tout simplement d'écouter ce qu'on disait, ça revenait au même. Ces observations, de plus, était très pertinente. C'est vrai qu'elles ne semblaient pas craindre un prédateur quelconque alors qu'elles étaient en terrain découvert. Mais d'ailleurs… avaient-elles un prédateur ? Les Worgs chassaient sans doute les Bulettes mais seulement la nuit. Et le jour, au final, qui attaquait ces carapaces vivantes ? Même un militaire pourrait vider son chargeur sur l'une d'entre elle sans la blesser. Bon, comme tout animal possédant ce genre de protection, il y avait des zones plus sensibles, au niveau du cou, et des autres articulations, mais aucun prédateur connu pour ces créatures. Anthony avait aussi posé la question d'un cours d'eau à proximité… c'était une information qui serait intéressante de vérifier en effet. Thalia se tourna vers lui et ouvrit la bouche pour lui répondre.

"Tu penses avoir trouvé ton bonheur ? Histoire qu'on rappelle les autres avant qu'il ne soit trop tard ?"

Elle n'eut pas le temps de dire un mot que Kaleb avait pris la parole, couché dans l'herbe. C'était bien lui, ça. Cette mission de routine le poussait à se mettre dans des positions décontractées. En fait, Thalia ne voyait pas une mission dans laquelle il n'était pas décontracté. Il avait posé la question semble-t-il, sans même tourner la tête. Thalia lui lança un regard qu'il ne remarquerait sans doute pas, vu que le ciel semblait lui promouvoir un bien meilleur spectacle. Si on pouvait être sur d'une chose, c'est que Thalia ne supportait pas être coupée quand elle voulait dire quelque chose. Et ça, Kaleb le savait bien, mais que voulez-vous, comme dit plus haut, il adore taquiner la demoiselle. Thalia finit par haussé les épaules avant de retourner son attention vers le Lieutenant, qui lui au moins, semblait être un interlocuteur digne de ce nom. Elle lança alors sa réponse de façon assez intelligible pour que Kaleb l'entende malgré qu'elle ne lui fût pas destinée. Enfin, elle répondait aux deux questions en même temps, mais il ne lui plaisait pas de répondre directement à Lewis… juste histoire de lui faire comprendre qu'elle avait été vexée, pas son attitude. Gentiment, bien évidement, entre eux, ça restait toujours un jeu qu'ils jouaient à la perfection.

"Je pense que c'est une bonne chose d'aller vérifier ça, ca nous permettra en plus d'approfondir notre connaissance du terrain. Si on est pas trop brusque, il y a même des chances pour qu'on puisse encore les observer avant qu'elles ne détalent. Vous venez Lieutenant-colonel ?"